En Europe, l’éolien joue un rôle central dans la transition énergétique. Parallèlement à la construction de nouveaux modèles, plus grands et performants, les anciennes installations suscitent un intérêt croissant. Les éoliennes usagées font ainsi l’objet d’un véritable commerce de seconde main : après avoir été exploitées sur un site, elles sont reconstruites ailleurs pour un nouveau cycle de vie.
Aux Pays-Bas, Niels Robbertsen et son équipe exploitent trois éoliennes près des côtes de la mer du Nord. 18 ans déjà qu’elles produisent de l’électricité. Dans le cadre d’un renouvellement du parc, des installations plus modernes, plus grandes et plus performantes seront construites sur ce site battu aux quatre vents. Si les éoliennes exploitées jusque-là par Niels Robbertsen et ses collègues sont plus petites, avec leur rotor de 90 mètres de diamètre, elles n’en restent pas moins parfaitement fiables et efficaces. Une fois démontées, elles seront acheminées en Ukraine et en Grande-Bretagne où elles démarreront une seconde vie.
À Maasmechelen également, les éoliennes usagées suscitent un vif intérêt. Dans cette ville de Belgique, l’équipe de Niels Robbertsen assemble une installation vieille de 16 ans sur le site d’une biscuiterie, où seuls les dispositifs d’une hauteur de 150 mètres maximum sont autorisés. La plupart des éoliennes nouvelle génération dépassant cette limite, l’entreprise a donc jeté son dévolu sur ce « petit » modèle de seconde main.
En Allemagne, pays comptant quelque 30 000 éoliennes à l’heure qu’il est, Christian Busse et Sebastian Schwarzburger sont des experts de longue date dans ce domaine. À Eisenach, ils mènent une inspection périodique : de la même manière qu’une voiture passe un contrôle technique, la sécurité de chaque éolienne est ainsi vérifiée tous les quatre ans.
Reportage (Allemagne, 2024, 31mn)
Disponible jusqu’au 01/05/2029