L’enseignement des mathématiques a une histoire riche et complexe qui reflète les transformations sociales, politiques et culturelles de différentes civilisations. Cet article propose une exploration de l’évolution de l’enseignement des maths des différentes périodes historiques à nos jours. A toutes les époques, la transmission des cours de maths s’est faite à l’aide de précepteurs bien avant l’apparition de l’école.
De nos jours, ce modèle de transmission avec des cours particuliers de maths à domicile ou en ligne en parallèle de l’école a persisté. Vous pouvez toujours faire appel à un prof de maths auprès d’organismes de soutien scolaire ou des plateformes de cours particuliers de maths comme Le Bon Coin, Super Prof ou Groupe Réussite.
Premières traces des mathématiques dans l’histoire
Les mathématiques ont trouvé leur première application pratique dans les civilisations mésopotamiennes et égyptiennes, environ 4000 ans avant notre ère.
En Mésopotamie, les besoins administratifs et commerciaux des premières Cités-États ont entraîné la création de systèmes de numération, comme la base soixante des Babyloniens. Les scribes mésopotamiens, formés dans des écoles appelées édubba, ont développé leurs compétences à travers des tablettes d’argile, abordant l’arithmétique de base, les fractions et les mesures géométriques.
En Égypte, l’enseignement mathématique a servi aux travaux de construction et d’administration, notamment pour les pyramides et la gestion agricole, illustrant une organisation mathématique influente, mais peu documentée.
Grèce antique : naissance des mathématiques théoriques
Avec la Grèce antique, l’enseignement des mathématiques a pris un tournant philosophique et théorique. Les maths ne se limitaient plus à des applications pratiques, mais devinrent un domaine d’exploration intellectuelle et de réflexion philosophique. Des grands mathématiciens comme Euclide et Pythagore ont établi les bases de la géométrie hypothético-déductive et de la pensée rationnelle.
À cette époque, deux types d’éducation mathématique coexistaient : une éducation technique pour les scribes et artisans et une éducation philosophique pour l’élite. Les maths ont ainsi été intégrées dans le quadrivium, ensemble de disciplines comprenant aussi l’astronomie, la musique et la géométrie.
Monde arabe : transmission des connaissances mathématiques
L’expansion du monde arabe entre le VIIIe et le XIIIe siècle a donné un nouvel élan à l’enseignement mathématique.
Les savants musulmans, influencés par les mathématiques grecques et indiennes, ont non seulement préservé les connaissances antérieures, mais ont également innové en créant l’algèbre. Al-Khwarizmi, en particulier, est souvent crédité comme le père de l’algèbre pour avoir introduit des méthodes systématiques de résolution des équations.
Dans les madrasas, écoles où la théologie dominait, les maths étaient enseignées avec un accent sur l’algèbre et la géométrie euclidienne, servant aussi bien aux applications pratiques qu’à des fins théologiques et astronomiques.
En savoir plus sur la géométrie non euclidienne
Moyen Âge en Europe : les maths dans les universités et les collèges religieux
Durant le Moyen Âge, l’enseignement des mathématiques en Europe a été relativement limité, en grande partie dû à l’influence de l’Église. Les écoles monastiques et épiscopales dominaient l’éducation et n’accordaient qu’une place restreinte aux mathématiques, se concentrant surtout sur la grammaire et la théologie.
Néanmoins, l’influence des traductions des textes arabes, et la redécouverte des œuvres de mathématiciens grecs comme Euclide, ont permis aux mathématiques de réapparaître timidement dans les universités européennes, notamment pour l’astronomie, qui avait des applications en astrologie et en médecine.
Les universités médiévales ont structuré l’éducation en trivium (grammaire, dialectique, rhétorique) et quadrivium (arithmétique, géométrie, musique, astronomie), le second ensemble intégrant les bases de l’enseignement mathématique. Bien que rudimentaire, cet enseignement des maths posait les fondations d’une approche plus systématique de la discipline mathématique dans les institutions d’apprentissage.
Renaissance : réformes et expansion des maths
À la Renaissance, l’enseignement des mathématiques connaît un regain d’intérêt avec la montée de l’humanisme et les avancées technologiques. La redécouverte des textes grecs et arabes, combinée à l’invention de l’imprimerie, a facilité la diffusion des savoirs mathématiques.
En France, le Collège royal (aujourd’hui Collège de France) a été fondé en 1530 et est devenu un lieu d’enseignement scientifique, permettant une instruction plus large et plus laïque des mathématiques. En parallèle, des écoles techniques, orientées vers des applications militaires et commerciales, ont émergé pour répondre aux besoins grandissants des États et du commerce.
L’ordre des Jésuites, fondé en 1540, joue un rôle important en systématisant l’éducation dans toute l’Europe catholique avec un curriculum encadré. Bien que les mathématiques restent secondaires dans leur programme, leur enseignement introduit les bases de la géométrie et de l’algèbre au sein de la discipline de la philosophie.
À la même époque, les Réformes protestantes et catholiques influencent aussi l’enseignement secondaire, avec les gymnases luthériens et les collèges jésuites, qui structuraient l’apprentissage pour former l’élite administrative et religieuse.
Lire plus : La théorie des nombres
Époque moderne : structuration de l’enseignement secondaire et spécialisé
Au 17ᵉ et 18ᵉ siècles, la révolution scientifique en Europe bouleverse l’enseignement des mathématiques. Les avancées en physique et en astronomie, portées par des scientifiques comme Newton et Leibniz, rendent les mathématiques essentielles dans la compréhension du monde naturel.
En France, des institutions comme les Écoles de l’artillerie, de marine, et du génie, où les mathématiques appliquées jouent un rôle central, apparaissent pour former une nouvelle génération d’ingénieurs et de scientifiques.
En Angleterre, les maths deviennent une discipline de sélection à Cambridge, symbolisant une place centrale dans le curriculum universitaire. En parallèle, les Realschulen, écoles secondaires professionnelles allemandes, se développent pour former la bourgeoisie et répondre aux besoins de l’industrie naissante.
Révolution française et émergence des grandes écoles
La Révolution française marque une rupture dans l’enseignement des mathématiques. Avec la suppression des collèges religieux, un système éducatif laïc et centralisé se met en place, intégrant les sciences et les mathématiques.
L’École polytechnique, fondée en 1794, devient un modèle d’enseignement scientifique de haut niveau, intégrant pleinement les mathématiques et attirant les meilleurs scientifiques.
Ce modèle de grande école influencera l’organisation de l’enseignement en Europe et au-delà, consolidant le statut des mathématiques comme discipline fondamentale et indispensable dans la formation des ingénieurs et des chercheurs.
Enseignement des mathématiques aujourd’hui
Aujourd’hui, l’enseignement des maths vise à transmettre aux élèves des compétences essentielles tout en les préparant à évoluer dans un monde technologique.
Les mathématiques sont désormais perçues comme un moyen de développer des compétences transversales, notamment en logique, en raisonnement et en résolution de problèmes. Ainsi, les programmes scolaires cherchent à rendre les mathématiques plus concrètes et connectées aux réalités du monde moderne.
L’enseignement des mathématiques a également évolué vers des méthodes plus interactives. Les enseignants intègrent souvent des projets pratiques pour illustrer des concepts abstraits, et les élèves sont encouragés à travailler en groupe pour résoudre des problèmes réels.
En parallèle, les outils numériques, comme les logiciels de géométrie dynamique ou les plateformes d’apprentissage en ligne, permettent une exploration interactive des concepts mathématiques, renforçant ainsi l’engagement et la compréhension des élèves.
C’est pour toutes ces raisons citées que l’accent est mis sur la réussite en mathématiques. C’est pourquoi les écoles et institutions développent des dispositifs de soutien pour aider les élèves en difficulté en maths, via des cours de rattrapage et du tutorat. Des organismes de soutien scolaire ou des plateformes de cours particuliers en maths, visent à aider les élèves à mieux comprendre les mathématiques, peu importe leur domaine d’étude ou leur niveau.
Il est devenu important de maîtriser les maths pour réussir dans sa vie professionnelle, aussi bien que personnelle.