En informatique, la notion de temps est souvent restreinte au temps de calcul, préoccupation centrale de la complexité des circuits et programmes, avec l’espace mémoire et l’énergie consommée. Mais les systèmes modernes demandent d’élargir cette vision : systèmes informatiques distribués, systèmes embarqués dans lesquels les ordinateurs contrôlent des processus physiques ou des interactions permanentes avec les utilisateurs, simulations sur ordinateur de phénomènes physiques, musique contemporaine mêlant interprètes humains et ordinateurs, ou encore codage et calcul de l’information dans le cerveau.
La notion de temps doit devenir physico-logique, multiforme, hiérarchique, élastique et répartie. Elle s’avère beaucoup plus riche que communément admis, et est encore largement inexplorée. Nous analyserons également les rapports entre la formalisation du temps et son expression dans la langue parlée, merveilleusement fleurie mais totalement inefficace !