Les femmes reçoivent désormais la moitié des doctorats délivrés en Europe, mais elles peinent à capitaliser sur ces atouts éducatifs au moment des recrutements sur des postes académiques ou lors des promotions aux postes professoraux stabilisés. Confrontées à un monde académique organisé autour du « masculin neutre », elles ne doivent pas seulement (se) convaincre de leurs compétences et savoir-faire, elles doivent souvent accomplir des « rituels de loyauté à l’égard des normes de genre » (Hollander, 2012), sous peine de susciter rejet et stigmatisation. L’intervention consistera à illustrer les apports d’une approche dynamique du genre à la compréhension des principaux enjeux (et défis) des carrières académiques au féminin en Europe.