Le 5 août 2024, Sheikh Hasina, Première ministre du Bangladesh depuis plus de 15 ans, fuit le pays à bord d’un hélicoptère. L’autocrate déchue est chassée du pouvoir par une révolte étudiante sans précédent dans l’histoire du pays. Elle avait pourtant suscité l’espoir de tout un pays, par la libéralisation de l’économie, en sortant des millions de Bangladais de la pauvreté via l’industrie du textile notamment… Mais rapidement, la « dame de fer » va resserrer son autorité, ériger un culte de la personnalité autour de son père, Sheikh Mujibur, père de l’Indépendance, et éliminer tout ce que le pays compte d’opposants politiques, de journalistes ou d’artistes qui critiquent le gouvernement. C’était sans compter sur les étudiants de l’université de Dhaka, une « génération Z » en mal d’emploi, d’avenir et d’espoir, qui est à l’origine de la révolution de juillet. Au départ, ces étudiants manifestent contre une réforme de la fonction publique dont un tiers des postes devaient être réservés aux familles des combattants de la guerre d’Indépendance, proches du pouvoir. Symbole de la corruption et du népotisme du régime, la loi des quotas déclenche la révolte. Les universités sont bloquées. Sheikh Hasina choisit la répression. Les images de policiers tirant à bout portant sur la jeunesse vont provoquer un émoi national et la désolidarisation d’une grande partie de la population. Près de 1000 étudiants vont trouver la mort, mais le mouvement ne faiblit jamais. Lâchée par l’armée, Sheikh Hasina est contrainte de fuir. Notre équipe a suivi les nouveaux leaders du gouvernement et rencontré des victimes du régime de l’ancienne première ministre.
Disponible jusqu’au 20/10/2027