Chaque année, les artistes de cirque attirent près de 12 millions de spectateurs. Derrière le rêve, se cachent des milliers d’heures de travail, des blessures parfois graves, des carrières souvent courtes, des revenus toujours incertains. Comme près de 10 000 enfants, Emmanuelle est inscrite dans l’une des 400 écoles de cirque françaises. A sept ans et demi, la jeune trapéziste s’entraîne 10 heures par semaine. Avec un peu de talent, beaucoup de travail et un soupçon de chance, elle rejoindra peut-être un jour l’Ecole Nationale Supérieure des arts du cirque. Installée depuis quinze ans à Chalon en Champagne, l’école est publique et gratuite. Pour y entrer, il faut être bachelier et passer un concours. Seulement une quinzaine d’étudiants y sont admis chaque année pour plusieurs centaines de candidatures. Nadia et Virgil, eux, sont nés dans un cirque. A 18 et 21 ans, les jeunes artistes roumains ont déjà plusieurs années de métier derrière eux et plus d’une dizaine de numéros dans les poches. Engagés par le cirque Pinder, ils ont signé un contrat d’un an. Ils travailleront 350 jours et assureront pas moins de 700 représentations pour un salaire journalier de 350 francs.

Réalisateur : Philippe Pichon et Claire Gibourg-Guindre
Date de production : 1999