Article | Ces choses que vous ignorez sur le putois

Le putois, un petit mammifère de la famille des mustélidés, est souvent méconnu du grand public. On le confond parfois avec ses cousins comme la belette ou la fouine, mais il possède des particularités étonnantes.

Voici huit faits surprenants sur cet animal intriguant que vous ne connaissiez peut-être pas.

1. Un expert du camouflage

Le pelage du putois est principalement brun foncé à noir, avec des marques blanches autour du visage. Contrairement à d’autres animaux qui utilisent leur couleur pour se fondre dans la nature, le putois se distingue par une autre stratégie : son odeur. Ce camouflage olfactif lui permet d’échapper aux prédateurs en les trompant avec une forte odeur musquée qui peut masquer sa présence.

2. Une arme redoutable : son odeur

Si le putois est connu pour une chose, c’est bien sa capacité à émettre une odeur nauséabonde. En cas de menace, il libère une sécrétion musquée extrêmement puissante grâce à des glandes anales spécialisées. Cette substance, projetée sous forme de jet, est non seulement désagréable, mais elle peut aussi irriter les muqueuses des yeux et du nez de l’assaillant. Cet arsenal olfactif est une méthode efficace pour éloigner ses prédateurs, comme les renards ou les rapaces.

3. Un animal nocturne et discret

Les putois sont des animaux crépusculaires et nocturnes, ce qui signifie qu’ils sont actifs principalement la nuit ou à l’aube. Cette discrétion leur permet d’éviter les interactions avec des animaux plus grands et plus dangereux. Pendant la journée, ils se reposent dans des terriers ou des abris qu’ils trouvent sous des racines ou dans des buissons denses.

4. Des prédateurs de rongeurs et d’oiseaux

Le régime alimentaire du putois est carnivore. Il chasse principalement de petits rongeurs comme les campagnols et les souris, mais il ne dédaigne pas les oiseaux, les œufs, et même les amphibiens lorsqu’ils sont disponibles. Son ouïe et son odorat très développés en font un prédateur efficace dans l’obscurité. Grâce à son agilité et sa rapidité, il peut attraper des proies dans des espaces restreints, comme les terriers ou les buissons.

5. Une répartition européenne, mais en déclin

Le putois est originaire d’Europe, où il vit principalement dans les zones boisées, les prairies, ou près des zones humides. Toutefois, il est devenu de plus en plus rare dans certaines régions en raison de la destruction de son habitat naturel, de l’urbanisation croissante et de l’usage intensif de pesticides qui réduisent ses sources de nourriture. Dans certains pays, il est même classé comme espèce vulnérable.

6. La confusion avec le furet

Le furet, un animal domestique, est en réalité une sous-espèce du putois. Les deux animaux sont très proches génétiquement, et les furets domestiques descendent des putois européens (Mustela putorius). Cependant, le furet a été sélectionné pour des traits plus sociables, tandis que le putois sauvage conserve un tempérament plus farouche et indépendant.

7. Un as de la survie en hiver

Le putois ne hiberne pas, mais il est particulièrement bien adapté aux températures froides. Durant l’hiver, il devient plus actif la nuit et peut parcourir de longues distances à la recherche de nourriture. Sa fourrure dense et imperméable lui permet de résister au froid et à l’humidité. S’il trouve un surplus de nourriture, il la stocke dans un abri pour la consommer plus tard, surtout en période de pénurie.

8. Une reproduction surprenante

La saison des amours du putois commence au printemps. Les femelles ont une gestation d’environ 40 à 43 jours, et elles donnent naissance à une portée de 3 à 7 petits. Ce qui est étonnant, c’est que les jeunes putois naissent aveugles et complètement dépendants de leur mère. Ils ouvrent les yeux après un mois et commencent à apprendre à chasser à l’âge de deux mois. Dès l’automne, ils sont autonomes et prêts à explorer leur environnement par eux-mêmes.