Singapour se distingue comme un paradoxe saisissant. Nichée sur une minuscule superficie, dépourvue de vastes étendues agricoles, la cité-État se forge pourtant une réputation étonnante en tant que pionnière de l’agriculture urbaine. Surnommée la « ville-jardin » de demain, Singapour embrasse avec audace de nouvelles frontières dans le domaine de l’agriculture en milieu urbain.

L’évolution rapide de Singapour vers un paysage urbain dense et vertical a engendré une réflexion innovante sur la manière de nourrir sa population croissante. Face à une pénurie de terres arables traditionnelles, les esprits créatifs ont convergé vers les cieux, explorant les possibilités insoupçonnées des toits des gratte-ciels. Ainsi est née une nouvelle ère d’agriculture en hauteur, où les potagers et les fermes défient les conventions en s’élevant au-dessus du béton et de l’acier.

Cette expansion verticale de l’agriculture offre une série d’avantages séduisants. Tout d’abord, elle optimise l’utilisation de l’espace limité, transformant les toits en oasis fertiles. Ensuite, elle réduit la distance entre les lieux de production et de consommation, contribuant ainsi à atténuer les pressions logistiques et environnementales associées au transport alimentaire. De plus, cette approche innovante favorise la biodiversité urbaine en introduisant des écosystèmes verts au cœur même des zones urbaines denses, créant ainsi des refuges pour la faune et la flore locales.

Cependant, cette révolution verte n’est pas exempte de défis. Les contraintes logistiques et techniques liées à l’agriculture en hauteur exigent une expertise spécialisée et des investissements considérables en matière d’infrastructures. De plus, la gestion des ressources telles que l’eau et l’énergie représente un défi constant dans un environnement urbain aussi dense. Malgré ces défis, Singapour demeure résolument engagée dans la recherche de solutions novatrices pour surmonter ces obstacles.

Un film de Fabrice Amzel
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