Article | L’histoire de l’une des plus longues voies cyclables et piétonnes du monde

Le Sentier Transcanadien est la plus longue piste cyclable et piétonne du monde. L’idée d’un sentier pédestre à travers le pays est née  en 1992 pour célébrer le 125e anniversaire de la naissance de la Fédération canadienne, fondée en 1867. Il n’en est encore qu’à ses débuts, mais lorsque tous les tronçons seront entièrement reliés, il s’étendra sur 23 000 kilomètres, de l’océan Pacifique à l’océan Arctique. Selon les dernières mesures, environ 73 % de l’itinéraire total (14 800 kilomètres) sont praticables. 

L’initiative et les fonds

Les différents tronçons du Sentier sont gérés par les autorités locales qui en préservent l’intégrité. Au total, plus de 125 000 citoyens canadiens ont contribué à la construction du sentier par des gestes de solidarité et de charité. C’est précisément cette sensibilité à l’égard de la nature et de l’environnement du pays qui fait du Sentier Transcanadien un projet communautaire, pour tous.

Une grande partie du Sentier a été obtenue en convertissant des sections de voies ferrées déclassées données par les deux organismes d’exploitation ferroviaire du Canada, le Chemin de fer Canadien Pacifique et le Chemin de fer Canadien National.

Bien que le parcours soit officiellement réservé aux piétons et aux cyclistes, rien n’empêche de le parcourir à cheval, en motoneige ou à ski. Le long du parcours, les points de ravitaillement ne manquent pas et offrent des ressources essentielles telles que de la nourriture et de l’eau.

Le parcours du Sentier Transcanadien

Le Sentier réunit quelque 500 pistes cyclables locales, également appelées voies vertes ou greenways – comme on a découvert chez verde casino en ligne – chacune présentant des caractéristiques uniques en termes de lieux et de paysages traversés, ce qui le rend varié et agréable. Étant donné que le sentier longe toute la surface du Canada, y compris la partie nord-ouest, on estime qu’environ 4 Canadiens sur 5 vivent à moins de 30 minutes de marche d’un point quelconque du sentier.

Du mile zero au Canada français

Si l’on imagine que l’on parcourt la piste d’est en ouest, on considère que le point de départ se trouve juste à l’extérieur du musée ferroviaire de la ville de St. John’s, sur l’île de Terre-Neuve. À Port aux Basques, vous quittez l’île de Terre-Neuve et débarquez en ferry sur le continent canadien, dans la province de Nouvelle-Écosse qui abrite certaines des plus anciennes villes d’Amérique du Nord.

À Moncton, on entre dans la région connue sous le nom de Canada français. La première province abordée est le Nouveau-Brunswick, connu pour abriter certaines des plus anciennes universités d’Amérique du Nord. À Rivière-du-Loup, vous prenez un autre ferry et vous arrivez au Québec. Une courte déviation vers le sud, le long du fleuve Saint-Laurent, mène à Montréal, l’une des villes les plus importantes et les plus peuplées du Canada avec ses 4 millions d’habitants. En continuant vers le sud, on arrive à Ottawa, la capitale fédérale du Canada, dans la province de l’Ontario.

De l’Ontario aux Grands Lacs

Après Ottawa, on entre dans la zone géographique connue sous le nom de Grands Lacs, un ensemble de cinq des plus grands lacs d’eau douce du monde, formant une sorte de mer intérieure entre les États-Unis et le Canada. Dans l’ordre, vous passez par les lacs Ontario, Érié, Huron et Supérieur, le lac Michigan étant le seul à se trouver entièrement à l’intérieur des frontières américaines. Après un court passage sur les rives du lac Winnipeg, la route longe le parc national du Mont-Riding (réserve de biosphère de l’UNESCO), puis entre dans la province de Saskatchewan, où les différents tronçons du Sentier Transcanadien doivent encore presque tous être achevés.

Du Manitoba à l’Alberta, le carrefour d’Edmonton

Après une centaine de kilomètres, vous entrez dans la province de l’Alberta, à Edmonton, le principal point de jonction du Sentier Transcanadien. 

De là, un premier tronçon plus court mais plus difficile suit une direction sud-ouest et, après avoir traversé les montagnes Rocheuses, atteint d’abord Vancouver puis Nanaimo, sur l’île de Vancouver, dans la province de Colombie-Britannique. Après quelques kilomètres supplémentaires, la partie orientale du Sentier se termine dans la ville de Victoria.

La seconde section, en revanche, part d’Edmonton en direction du nord-ouest, le long de certaines parties du sentier qui, comme celles de la province de Saskatchewan, sont encore presque toutes déconnectées. Il en va tout autrement en Colombie-Britannique, la province traversée par la piste après l’Alberta. C’est là que se trouvent les principales chaînes de montagnes du Canada, notamment les Muskwa Ranges, les Cassiar Mountains et les Boundary Ranges, ces dernières marquant la frontière avec l’État américain de l’Alaska.

Le Yukon et l’Arctique

À Watson Lake, on entre dans le Yukon, l’un des trois territoires du Canada, il s’agit des régions froides qui font face à l’Arctique. Bien qu’il s’agisse du territoire où le Sentier transcanadien parcourt le plus grand nombre de kilomètres, c’est au Yukon que le sentier a été achevé dans sa quasi-totalité. Dans cette région presque entièrement recouverte de forêts, on trouve une faune très diversifiée, typique des régions subarctiques.

Le dernier tronçon de la piste ne traverse les Territoires du Nord-Ouest que sur une centaine de kilomètres, pour se terminer à Inuvik, petite ville de la région administrative du même nom, sur les rives du fleuve Mackenzie.