La Corée du Sud traverse une crise du logement marquée par une hausse vertigineuse des prix immobiliers et une augmentation de la précarité résidentielle. Entre 2017 et 2021, les prix des logements ont presque doublé, obligeant un ouvrier à consacrer près de quarante ans de salaire pour acquérir une maison, contre vingt ans auparavant. Cette situation a contribué à une dette des ménages en constante augmentation depuis les années 1960, atteignant plus de 200 % du revenu disponible en 2020.
Cette crise a exacerbé les inégalités sociales, poussant certaines personnes à vivre dans des conditions extrêmement précaires. À Séoul, des logements de 3 m², surnommés « coffres à gisaeng », sont occupés par des retraités disposant de faibles pensions, souvent inférieures à 300 euros par mois. Ces habitations exiguës témoignent de la difficulté croissante à accéder à un logement décent dans le pays.